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En route vers Iguazu

Vendredi 21 Septembre 2018, Resistencia, de l'autre côté du rio Parana, où nous avons bien trouvé un réparateur efficace et compétent. Nous avons dû passer la nuit sur place, au "camping" de la ville, un grand parc municipal rempli de gens désœuvrés, de jeunes désœuvrés, de sonos à fond se mélangeant, un bonheur ! Nous n'avons pas dormi de la nuit, la tête vrillée par les basses poussées au maximum. En plus il fait super chaud, l'ambiance est lourde à bord de Philéas, Aloys est odieux, ça pète ! On doit attendre toute la journée que le réparateur trouve le temps de nous changer l'écran, finalement à 16h c'est réglé et on repart à toute vitesse, soulagés de ne pas avoir à passer une nuit de plus ici. On retraverse le rio Parana qui un peu plus au nord sert de frontière avec le Paraguay. De l'autre côté du pont c'est la grande ville de Corrientes et les plages du rio. Il est tard lorsqu'on s'arrête au bord d'une lagune pour une nuit courte mais calme !

Samedi 22 Septembre 2018, partis tôt ce matin on roule vers le nord. Il fait très chaud, plus de 35°, et l'air devient de plus en plus humide. Hier soir on a croisé des tas de gens marchant sur la route. Il y en a encore plus ce matin. J'en déduis qu'il doit s'agir d'un pèlerinage et en effet il y a une basilique dans la ville d'Itati, à une vingtaine de km de là et une Vierge vénérée car il parait que sa statue change de visage. On renonce à y aller, trop de monde à l'entrée de la ville, un casse-tête pour garer Philéas.

On poursuit donc notre route avec un arrêt au bord du rio Parana qui nous réserve une belle surprise : plage de sable blanc et cocotier, on se croirait presque revenus à Nouméa ! On décide de s'attabler à l'ombre et de commander bières glacées et empanadas au patron de ce club nautique, un certain Marcel, pur Argentin mais avec la verve et la gestuelle d'un type du Midi. On passe un bon moment à décrypter son débit ! Il termine sa bière dans Philéas qui le fait rêver. On réussit à repartir après moult abrazos ! Sacré Marcel !

La route longe le nord du parc naturel d'Ibera, de l'herbe, du plat, des oiseaux.

Elle est ponctuée de petits autels à la mémoire d'un pseudo saint local, le Gauchito Gil, très populaire dans toute l'Argentine. Il serait né près de Mercedes et enterré à 8 km de la ville. En passant on avait vu des stands sur le bord d'une route, un genre de kermesse et des banderoles Gauchito. On croyait que c'était une fête à nœud nœud de pas très bon goût mais c'était en fait le sanctuaire de Gil ! On reconnait les autels grâce aux petits drapeaux qui les signalent.

Notre étape du jour est San Ignacio, un village qui abrite les ruines d'une mission Jésuite. En arrivant on suit discrètement ce monsieur en nous demandant où il peut bien aller pour vendre ses brioches alléchantes ! Il finit par se retourner, hilare, et nous en vend une directement par la fenêtre.

La nuit va tomber, on suit une piste pour aller poser Philéas dans un camping au bord du rio Parana et on finit la soirée dans une lourde moiteur tropicale. Demain, cours d'histoire grandeur nature.