Mercredi 18 Juillet 2018, 5h du matin heure de Rio, nous débarquons après une nuit d'avion. Partis hier soir de Bilbao, une escale à Lisbonne et hop nous voici dans la moiteur du Brésil, les airs de Bossa Nova, la caïpirinha, Ipanema, Copacabana, Pao de Açucar, Cristo Redentor, Corcovado ! Nous sommes dans la carte postale, nous sommes dans la Cidade Maravilhosa !
Nous avons pris nos billets il y a deux jours à peine. Nous avons eu du mal à nous décider. Après 4 mois à rouler chaque jour ou presque et beaucoup de choses à régler pour la traversée de Philéas nous avions envie de nous poser un peu. Je rêvais de louer une petite maison dans une île pour buller les pieds dans l'eau sans avoir trop de choses à visiter ! Il disait que le Brésil nous ne le ferions pas avec Philéas, trop grand, trop long. Va pour le Brésil alors mais en mode tranquille ! Pas question de tout voir, tout faire. Aloys saute de joie, je ne sais pas ce que lui évoque le Brésil mais il est hyper content et s'endort le sourire aux lèvres dans l'avion. En se réveillant il me dit " tu te rends compte maman qu'on va se poser en Amérique, en A ME RI QUE !". Gaspard aussi a les yeux qui brille ! Moi je me dis que l'aventure commence vraiment, jusqu'à présent c'était facile, nous étions en terrain connu, nous voici en terre inconnue ...
L'avion se pose en douceur, bien à l'heure. Nous ne sommes pas trop dépaysés par la langue, il y a quelques semaines nous étions au Portugal mais le Brésilien nous semble plus chantant, un peu comme s'il avait pris l'accent du midi !
Nous sommes aux aguets, on entend tellement parler d'insécurité à Rio. J'ai enlevé mes bijoux, on a des pochettes pour cacher de l'argent liquide et nos papiers importants. Il faut surtout respecter les règles élémentaires de sécurité valables dans toutes les grandes villes en espérant ne pas avoir de problèmes !
A l'arrivée on patiente un peu avant de prendre un taxi pour le quartier de Botafogo. Nous avons rdv à 8h30 avec la dame qui nous loue son appartement juste en face du Pain de Sucre. Certes la vue est magnifique mais l'immeuble vieillot (comme la plupart des immeubles de Rio) a des fenêtres qui ferment mal et sans double vitrage ... le bruit est infernal ! On serre les dents, c'est ça la vie de baroudeur, on a déjà tellement de chance d'être là ... On n'a pas eu le temps de chercher, on a pris ce qu'on a trouvé à un prix imbattable et dans un quartier sympa et sûr. On a préféré éviter Ipanéma, bondé, ou Copacabana, mal fréquenté.
Nous sommes un peu décalqués par une nuit sans sommeil et le petit décalage horaire (5h) alors pour cette première journée on ne va pas bien loin. On se retrouve sur la terrasse du dernier étage d'un centre commercial avec vue plongeante sur la baie de Botafogo et le fameux Pain de Sucre, ce mont de granit qui a la forme particulière des moules à sucre d'autrefois. C'est exactement comme on l'imaginait !
Nous avons de la chance, le ciel est pur aujourd'hui. Rio est souvent envahie par la brume. C'est l'hiver ici mais il fait chaud, 29°. On trouve un petit supermarché "Mundial"pour faire quelques courses, nous sommes un peu perdus car il n'y a pas grand-chose ! On achète quand même de quoi faire des petits déjeuners. Et quand on sort il est 18h et il fait déjà nuit. Finie l'heure espagnole. De toute façon nous sommes tellement fatigués qu'à 20h tout le monde s'endort dans le ronronnement des ventilateurs qui atténuent les bruits du boulevard ! Boa note Rio de Janeiro.
