J'ai rêvé New York 2

Dimanche 29 Septembre 2019; ce matin on laisse Aloys dormir un peu plus car on a encore prévu une bonne journée autour de Central Park. Et c'est en pleine forme qu'on prend le métro vers ce célébrissime parc urbain.

Dans ce quartier chic on tombe sur un marché. On achète de quoi faire un petit déjeuner, lait frais, pain croustillant ou pommes croquantes mais gare à l'addition qui peut être salée si on ne fait pas attention car les produits sont étiquetés bio ou fait maison.

Même les toutous ont leur stand de viande séchée, oreilles de cochon ou nonos fumés ! On préfère le stand de lait frais que les gens du quartier viennent chercher avec leurs petits caddies.

Le temps est incroyable, c'est l'été indien. Après un rapide arrêt dans le parc on reprend Central Park West jusqu'au Museum d'Histoire Naturelle.

On a hâte de découvrir le musée, une grosse visite en perspective.

Dans le grand hall nous sommes accueillis par les impressionnants squelettes plus vrais que nature de dinosaures gigantesques. Le musée regroupe une immense collection de vertébrés de toutes sortes, entre autre.

Mais nous sommes aussi très impressionnés par les mises en scène des animaux empaillés dans des vitrines magnifiques.

Nous passons plus de deux heures dans cet endroit fascinant et on commence tous à fatiguer. Nous ne pouvons pas tout voir, il faudrait y rester au moins deux jours, les collections sont énormes. Affamés nous faisons un stop devant le Nathan's d'en face et nous allons nous jeter sur l'herbe de Central Park pour reprendre des forces.

Une bonne sieste et c'est reparti. On traverse Central Park pour aboutir sur la 5th Avn. Lâchement on cache à Aloys notre prochaine destination, le Metropolitan Museum of Art, le MET, le musée de tous les superlatifs. 180 000 m², plus de deux millions d’œuvres d'art, 280 salles ! On pourrait s'y perdre pendant des jours. On fini par avouer le but de la promenade et d'un commun accord on décide de se limiter à l’Égyptologie, la partie qui intéresse le plus Aloys. Frustrant mais raisonnable.

Nous en ressortons émerveillés mais épuisés. On décide pourtant de redescendre tout le parc à pied car il fait vraiment trop beau.

On passe devant la célèbre statue d'Alice au pays des merveilles.

Chacun veut sa photo sur les genoux d'Alice ... pauvre Alice !

Les beaux immeubles de la 5th se reflètent dans le petit lac dans lequel les enfants font voguer des voiliers miniatures. Aloys les regarde avec envie mais le prix de la location nous fait fuir !

La nuit va bientôt tomber, on continue notre balade parmi les beaux arbres du parc.

Il y a plein d'écureuils dans Central Park et dans les autres parc d'ailleurs, on en a vu aussi à Madison.

Enfin le bout du parc. On pourrait avaler à pied les derniers 3 km en ligne droite pour rentrer à l'hôtel mais on commence vraiment à tous trainer la patte. On s'engouffre dans le métro mais la ligne que l'on veut prendre est fermée pour travaux. On se perd un peu dans le dédale de la marche à suivre et on fini par retrouver notre station, Pennsylvania.

Lundi 30 Septembre 2019, tiens, du gris aujourd'hui mais pas de quoi entamer notre bonne humeur. Levés un peu plus tard on décide de moins courir. On se dirige vers Chinatown en flânant avec un arrêt dans le grand magasin Macy's, le Printemps américain, qui a conservé certains de ses escalators en bois.

Les grands magasins ça fatigue ! Il manque le son des puissants ronflements de cette dame profondément endormie comme si elle était dans son canapé. Les gens passent devant elle sans sourciller ! Nous on se cache pour hurler de rire et je ne peux pas résister, je prends une photo, de loin ! On ressort de cet antre de la consommation les mains vides, si, si !

Et tout à coup, un autre monde. Dans Canal Street on plonge dans l'Empire du milieu. Une frontière dans la ville. Ici tout est écrit en chinois, les journaux sont chinois, les gens parlent chinois et peuvent passer leur vie entière sans apprendre un mot d'anglais. A chaque coin de rue on retrouve les odeurs et saveurs de l'Asie. Dépaysant. Environ 150 000 chinois vivent ici depuis l"époque de la ruée vers l'or et ça ne s'arrête pas, le quartier grignote petit à petit Little Italy qui n'existe pratiquement plus.

L'heure tourne vite, il ne faut pas qu'on traine car nous avons réservé des tickets pour monter en haut du Rockefeller Center à 17h. Mais avant nous avons une grosse envie de raviolis chinois. On attend une table dans une cantine réputée. Heureusement le menu est traduit en anglais. Raviolis vapeur, bouchées aux crevettes, bouillons, tout est délicieux.

D'un coup de métro nous filons au Rockefeller Center d'où nous aurons une vue plongeante sur l'Empire State Building. Il faut réserver les tickets pour accéder au Top of the rock. Les billets coûtent une fortune mais on s'est dit que ça valait le coup de voir Manhattan du haut d'un gratte-ciel.

En traversant le centre pour trouver le bon ascenseur on ne peut s'empêcher de s'arrêter devant ces cireurs de pompes; chaises en cuir capitonné, porte-chaussures doré, on est loin du standing de ceux croisés dans les rues d'Amérique du Sud mais le boulot est le même, il faut que ça brille.

Nous trouvons l'accès au Top. Une fois notre entrée validée nous devons suivre un chemin balisé et fissa. Ça ne rigole pas.

Et avant de comprendre ce qui nous arrive (j'ai réussi à me défiler au dernier moment !) on nous colle d'office sur une poutre pour une photo souvenir attrape-touriste comme on déteste mais qu'on finira par acheter parce qu'elle est nulle et drôle ! Et chère !!!

Un ascenseur nous monte en quelques secondes au 70ème étage, l'observatoire. En arrivant sur la terrasse nous sommes super déçus, elle est entourée d'un garde-corps en verre plein de traces de doigts, de nez, dégoutant. Pas évident de faire une jolie photo et en plus la luminosité est quasi nulle sans parler de mon appareil-photo hors d'usage depuis que j'ai fait changer l'objectif à Bogota, depuis toutes les photos sont floues ! J'utilise donc mon téléphone.

On fini par comprendre qu'on peut encore monter un peu plus haut sur une petite terrasse pas encore envahie par la foule qui arrive. De là nous avons une vue plus dégagée et sans vitres. On se cale le long du parapet tandis qu'Aloys se réfugie dans la petite boutique de souvenirs pour lire assis par terre à l'abri du vent frisquet qui se lève. On attend face à l'Empire State Building que la nuit tombe et que tout s'illumine. New York à nos pieds, la sensation est fantastique.

Les fenêtres des buildings s'éclairent, New York ne dort jamais. Les gens se pressent derrière nous pour essayer d'immortaliser le gigantisme de cette ville, la démesure, le rêve américain. Deux heures passent, nous sommes frigorifiés mais heureux ! Sauf Aloys qui arrive en pleurant, furieux de s'être fait déloger de son abri par un gardien qui en prend pour son grade ! L'heure de la retraite a sonné !

Au pied du Rockefeller Center une vision lui fait retrouver le sourire.

Un Lego store ! Et ses incroyables constructions en petites briques. Dans le magasin il y a tout un mur de Legos que l'on achète au poids. On rempli une boite avec ce que l'on veut. De quoi mettre à l'envers le cerveau des petits garçons ! Sauvés par le gong, le magasin ferme ses portes ! Un autre Lego store se trouve juste en face de Madison Square, on y retournera demain, promis.

Pour aller prendre le métro on passe devant la cathédrale St Patrick dont les flèches de 101 mètres s'élancent à l'assaut des gratte-ciel qui l'entourent, coincée entre Longchamp, Cartier ou Versace, les temples de la 5th Avn.

Mardi 1er Octobre 2019, notre dernier jour à New York, déjà. On a très envie de changer notre billet d'avion mais ce n'est pas très raisonnable alors on se résigne à refaire nos valises et à les déposer à l'accueil, notre avion part à minuit, de quoi nous laisser une longue journée pour faire nos derniers pas dans Manhattan.

Voilà qui manquait au cliché New-yorkais, les pompiers ! Aloys est tout intimidé devant ces grands gaillards.

Comme promis nous repassons chez Lego et là c'est Gaspard qu'il faut surveiller ! Un Defender en briquettes, ça fait envie ! Moi c'est la Deuche que je trouve géniale. Et Aloys repartirait bien avec Lady Liberty ! Mais on s'abstient !

En suivant la 5th Avn on arrive direct à l'arc de triomphe tout en marbre du Washington Square Park de Greenwich. Encore un quartier différent, à l'ambiance plus calme. Appelé le Village car à l'origine il était détaché de New York, on adore ses rues paisibles bordées d'arbres, ses maisons aux perrons fleuris, la tranquillité qui s'en dégage.

On y poste quelques cartes pour nos filleuls en espérant que cette fois-ci elles arriveront à bon port contrairement à celles d'Ushuia ...

On ne pouvait quitter New York sans goûter au fameux bagel au saumon et cream cheese. Chez Murray ils sont top.

On louerait bien des vélos mais il va falloir qu'Aloys mange encore plus de soupe, les Citibike sont bien trop grands pour lui. On continue donc à pieds notre découverte du Village.

Bedford St, c'est la rue de l'immeuble de FRIENDS !

Les citrouilles commencent à envahir les étals, l'automne n'est pas loin mais on a du mal à y croire tellement il fait chaud.

Dans le quartier de SoHo ce sont les marques qui s'étalent. On entre chez Converse pensant y trouver un énorme choix. Déception. Au rayon enfant les basiques en bleu, rouge, rose et des vendeurs absolument odieux. On repart quand même avec une paire pour Aloys. La boutique est en fait spécialisée dans la chaussure à personnaliser soi même en 48h. Quant au célèbre flag géant en Converse il n'existe plus depuis belle lurette.

On a encore largement le temps de prendre le métro jusqu'à Grand Central Station, la magnifique gare New-Yorkaise en plein Midtown.

Le hall est immense et son plafond entièrement peint de constellations, 2500 étoiles dont certaines scintillent, éclairées maintenant par des leds. 7 étages, 44 quais, une trentaine de restaurants, des boutiques, un marché, on pourrait y passer la journée. On raconte que les trains ont systématiquement 1 minute de retard pour éviter les retardataires ! Et que la voie 61 est secrètement réservée pour les présidents désirant voyager en toute discrétion. Et que cent mètres sous terre se trouvent les transformateurs qui fournissaient dans le plus grand secret l'électricité pour le transport des troupes et des armes pendant les Seconde Guerre. Malheureusement nous n'avons pas le temps pour une visite guidée de la gare et ses secrets.

On ressort à la tombée de la nuit et on trouve encore l'énergie de marcher le long de Madison Avn puis de longer l'Empire State Building avant de récupérer nos valises à l'hôtel.

Dans le taxi qui file vers JFK personne ne parle. Nous n'avons pas envie de partir. Et le retour en Europe signe vraiment la fin de notre escapade au long cours.

Demain nous serons à Amsterdam en attendant Philéas. Demain, un autre continent, un autre monde, encore.