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Carmona, ravissante Andalouse

Vendredi 1er Juin 2018, on y entre Porte de Seville, on y sort Porte de Cordoue . Entre ces deux villes, posée sur sa colline, Carmona domine la plaine andalouse et éclaire de loin le voyageur par sa blancheur immaculée. Philéas est resté devant la porte de Cordoue à notre arrivée hier soir. Une belle entrée en matière.

Dans le labyrinthe de ses ruelles le pas résonne, le silence à peine rompu par le grésillement de l'ail dans une poêle qui s'échappe d'une fenêtre entrouverte. Le toit plein de charme d'une église tranche dans la douce monochromie. Le soleil de ce premier jour de juin accroche les ombres, les étale, bienvenues pour le promeneur qui les suit, frôlant les murs, levant ses yeux éblouis pour suivre le claquement de bec des cigognes qui planent dans un océan azur.

Comme une oasis, la place San Fernando, toute en rondeurs, cultive ses orangers bien taillés. Une 'cerveza' bien 'fresca'  à l'ombre de ses palmes permet de savourer l'instant présent. La ferveur espagnole se lit un peu partout. Une fête récente a laissé aux fenêtres flotter les étendards religieux.

Porte de Séville, on plonge dans le lointain passé de cette colline convoitée. Une Histoire de Carthaginois, de Romains, d'Almohades mais pas de quoi en perdre son latin. Les uns au-dessus des autres ils ont empilé les pierres de cet Alcazar imprenable. Aujourd'hui l'imprenable c'est la vue . 

Par-dessus les champs ou par-dessus les toits le regard file et se perd.

Revenus sur nos pas nous refermons doucement la porte derrière nous, laissant à sa blancheur l'éblouissante Carmona.